TOP Albums 2015

 

Pour la cinquième fois, je vous propose mes 50 albums préférés de l’année. J’ai classé les 20 premiers et j’ai laissé les 30 autres sous forme de liste. Je me suis permis d’ajouter deux albums coup de cœur, mais hors catégorie. J’ai aussi préparé un petit classement de mes chansons de l’année, que vous pouvez écouter dans le lecteur en haut à droite ou en suivant ce lien.

Cette année encore, je tiens à remercier tous ceux qui me font découvrir de la musique, notamment les participants du Blind Test du Shamrock, à Lyon, que j’ai cessé d’animer en juin de cette année, mais qui m’aura accompagné pendant presque dix ans. J’ai rencontré beaucoup d’amis là-bas, et c’est là que j’ai développé ma passion pour la musique et notamment les nouveautés.

Je tiens aussi à rendre hommage aux blogs et sites que je suis et à ceux qui arrivent à les actualiser jour après jour et à les faire vivre et tout particulièrement à Ocean of Noise, blinkinglights, Mowno et SWQW.

A titre personnel, cette année aura été très compliquée. Heureusement qu’il y a la musique dans ce monde.


jeanneadded

20 – Jeanne Added – Be Sensational

Découverte de dernière seconde de l’année, j’ai été emballé par la voix et la puissance de cette interprète. Venue du jazz, passée par les plus grandes écoles de musique, maniant la basse et s’égosillant avec sa voix rauque. Du rock de filles, français, qui sonne et qui claque. Ça change. Et je ne dis pas ça que pour dire du mal d’Izia ou de Lou Doillon.


HDR

19 – Housse de Racket – The Tourist

J’ai un faible pour ce groupe depuis le début. Et Alésia, le deuxième album du groupe, reste à mes yeux un des tous meilleurs disques de la décennie. Aussi, j’ai attendu ces retrouvailles longtemps, même trop. Ça a failli mal se passer. The Tourist est un album inégal, mais néanmoins, plus je l’écoute, et plus je l’apprécie. Et finalement, ça reste un des principaux coups de cœur de l’année.


LOW_OnesSixes_cover18 – Low – Ones and Sixes

Un des groupes les plus marquants de ces dix dernières années, qui ressort un album, forcément, ça donne envie. Surtout quand il revient vers ses premières amours. Enfin, quand je dis amour, c’est une manière de parler. Parce qu’en fait, c’est de noirceur, de tension et de violence à fleur de peau dont il s’agit. Sombre et crade.


Sleater17 – Sleater-Kinney – No Cities To Love

Groupe de punk rock féministe qui sévit depuis plus de 20 ans, Sleater-Kinney parvient néanmoins à continuer de sortir des albums marquants et puissants. À tel point que j’avais presque oublié que cet album datait de 2015, tellement on a l’impression qu’il est là depuis toujours. Le  riot grrrl n’est pas mort, pas tant que les Sleater-Kinney seront toujours vivantes.


Feu16 – Feu! Chatterton – Ici le Jour (a tout enseveli)

Album attendu depuis longtemps, notamment grâce à un superbe EP sorti l’année dernière. Le résultat est un album inégal, parfois un peu snob, mais tellement puissant. Et puis, c’est l’un des seuls albums de chanson française écoutables de l’année. C’est à la fois dandy et tendu, pop et intello. Et surtout, c’est quand même très bon.


Belle_And_Sebastian_-_Girls_In_Peacetime_Want_To_Dance15 – Belle and Sebastian – Girls in Peacetime Want to Dance

Album marquant du début d’année, qui m’a d’abord surpris par sa douceur et ses mélodies entraînantes. Et puis, un album que je n’ai pas lâché depuis. De Nobody’s Empire à Perfect Couples en passant par la superbe Allie, l’album est rempli de tubes à la fois pop et poignants. On ne peut pas toujours être malheureux.


FFS14 – FFS – FFS

La rencontre entre un groupe surcoté des années 60 et un groupe surcoté des années 2000, il y avait de quoi inquiéter. Pourtant, au final, malgré quelques longueurs, l’album s’avère excellent à l’écoute, notamment l’énorme tube d’ouverture, Johnny Delusional et le bien nommé Collaboration don’t work. Au final, un album agréable et rythmé, auquel j’ai regoûté plusieurs fois dans l’année.


Layout_11_A_FINAL_Corr13 – Panda Bear – Panda Bear Meets The Grim Reaper

Après une première écoute mitigée, j’ai failli passer à côté de cet album sorti au tout début de l’année. Et puis, comme j’avais acheté le CD, je me suis dit qu’il fallait quand même que je lui donne une seconde chance. Qui en a amené beaucoup d’autres finalement. L’album d’un des leaders d’Animal Collective est de ceux qui se sirotent doucement, avec ses mélodies lancinantes et entêtantes.


vietkong12 – Viet Cong – Viet Cong

Des Canadiens qui font du rock, ce n’est pas très original, je vous l’accorde. Mais il y a chez Viet Cong une fraîcheur et une énergie rarement vues ces dernières années. Du post punk sombre, oscillant entre noise et indie. Malgré un début d’album assez quelconque, celui-ci prend de l’ampleur après la troisième chanson pour devenir un album important de l’année. Ajoutons une performance live excellente au Sonic, qui a terminé de me convaincre. Le groupe devrait changer de nom en 2016, mais on le suivra quand même.


Ought11 – Ought – Sun Coming Down

Tiens, des Canadiens. Qui font du rock. Qui le font bien. Qui ont fait un excellent concert à Lyon. On pourrait croire que je me répète mais non. Il s’agit bien d’un groupe différent. Déjà haut placé dans mon top en 2014, j’ai une nouvelle fois apprécié leur œuvre; même si je garde une préférence pour le premier opus. Sun Coming Down vient confirmer la place à part d’Ought. Ces gamins sont impressionnants de maîtrise et des techniciens hors pair, marques de fabrique du label Constellation. Mais avec une énergie punk qui n’appartient qu’à eux.


fidlar10 – FIDLAR – Too

Le punk n’est pas mort, surtout pas tant qu’il y aura des gamins qui le feront vivre dans les garages de Californie. Confirmation après un premier album puissant mais instable, ce second album a exactement les défauts inverses. La fraîcheur a laissé place à la maîtrise, mais il manque un peu le n’importe quoi punk. Vivement le troisième album qui fera l’osmose. En attendant, il reste des tubes géniaux, notamment le morceau qui ouvre l’album et qui est accompagné de ce superbe clip.


nick_diamonds_-_city_of_quartz_sm9 – Nick Diamonds – City of Quartz

Alors, lui, c’est quand même un peu mon chouchou. Bon, comme tout le monde, il est canadien, mais à part ça, c’est quand même un type à part. Membre de 25 groupes, leader des regrettés Unicorns, groupe ayant produit le plus grand album d’indie rock de tous les temps et vaguement reformé cette année pour quelques concerts, Nick Diamond enchaîne les projets et semble toujours avoir quelque chose à dire et toujours se réinventer. Cet album, empli de synthétiseur, est son œuvre la plus aboutie depuis longtemps. Et puis avoir acheté ce disque dans une boutique de New York renforce indéniablement le plaisir.


Godspeed8 – Godspeed You! Black Emperor – Asunder, Sweet And Other Distress

Devinez quoi ? Ce sont des Canadiens ! Bon, pas forcément besoin de présenter le groupe phare du label Constellation et la scène appelée post rock même si je déteste ce terme. Godspeed est un groupe avec lequel je suis dans une relation compliquée, notamment avec leurs premiers albums. Ayant adoré le précédent, j’ai acheté celui-ci les yeux fermés. Et il faut reconnaître que j’ai eu du mal à m’y mettre. Un premier morceau drone qui rend l’approche du disque difficile. Mais après, on nage en plein délire mystique vrombissant. Pour finir en délire psychédélique totalement dingue.


foals7 – Foals – What Went Down

Cet album, c’est un peu mon plaisir coupable de 2015. Je n’ai entendu presque que des critiques négatives sur ce disque et je vous jure que j’ai essayé de le détester, mais rien n’y fait, j’ai adoré le retour au rock des Anglais de Foals. Le précédent comportait deux tubes exceptionnels au milieu d’un album oubliable, ici, c’est l’inverse. Pas vraiment de tube, mais un album qui claque et s’écoute d’une traite après une énorme mise en bouche qui donne son nom au disque.


Sufjan6 – Sufjan Stevens – Carrie & Lowell

Voilà la preuve que l’exercice du top est forcément subjectif et que la vérité d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui. Cet album est probablement celui que j’ai le plus écouté cette année et pendant longtemps, j’ai pensé qu’il serait classé premier. Et puis j’ai vu le grand Sufjan en live, pour la première fois. J’ai enfreint ma règle de ne pas payer plus de 30 € une place de concert. Et ce fut atroce. Prétentieux, sans âme. Une messe de quarante minutes, avec des morceaux à chaque fois martyrisés. Un passage drone imbuvable et une fin de concert en acoustique enfin émouvante, mais bien trop courte et surtout bien trop maîtrisée. Et finalement, l’album n’a plus la même puissance, plus la même émotion. Ses faiblesses sautent aux oreilles. Il reste encore de la grâce, mais plus autant.


Oiseaux-Tempête-Ütopiya5 – Oiseaux-Tempête – Ütopiya?

Disque inclassable à tout point de vue. Inspiré à la fois par la Méditerranée (Turquie, Sicile), la poésie, le cinéma… Parfois rock, parfois jazz, parfois noise. Cet album est dingue, dense, complexe. Impossible de l’écouter d’une oreille, il faut forcément se poser et ne faire que l’écouter. Mais ça en vaut la peine, croyez-moi. On pense à Constellation (encore une fois), on pense à Kat Onoma, on pense surtout que la France est encore capable de produire des chefs-d’œuvre.


grimes4 – Grimes – Art Angels

J’imagine déjà certains de mes amis en train de lire ces lignes et levant les yeux au ciel devant cet album. Et oui, moi qui ai tant critiqué Jamie XX, Beach House ou Tame Impala, j’ai aimé cet album. Déjà parce qu’après l’avoir attendu aussi longtemps, j’ai fait durer le plaisir, en refusant de m’arrêter à la simplicité pop bien sucrée qui transparaît au début. Il faut aller plus loin que les tubes de dingue et les refrains réjouissants pour se rendre compte que cet album a une vraie profondeur et une vraie puissance. Sans oublier l’incroyable SCREAM avec la rappeuse taïwanaise Aristophanes, que je peux écouter en boucle.


dandeacon3 – Dan Deacon – Gliss Riffer

Cette année aura manqué d’électro pour moi, à de rares exceptions près. Et cet album est une de celles-ci. Très différent de ses prédécesseurs, très court, très entraînant, parfois très pop, Gliss Riffer m’a accompagné toute l’année et n’a jamais quitté ma platine. Les morceaux s’enchaînent, tous plus géniaux les uns que les autres. Avec la voix synthétique qui semble nous raconter une histoire et les nappes de musiques qui nous bercent. Difficile à croire qu’il a tout fait tout seul  avec ses cinq ordinateurs. Et pourtant ! Dan Deacon nous entraîne dans une transe chamanique et une danse transcendantale. Dingue !


kendrick-lamar-tpab2 – Kendrick Lamar – To Pimp A Butterfly

Que dire sur cet album sur lequel tout a déjà été dit et écrit ? Album de l’année de tout le monde ou presque, acclamé par tous aussi bien pour sa musique, ses paroles, son engagement, cet album fait consensus depuis le jour de sa sortie. Kendrick Lamar n’a pas 30 ans mais il représente déjà le meilleur du rap US. Ses performances live semblent être au même niveau et on a donc peu de risques de le voir disparaître des ondes. Et c’est quand même une bonne nouvelle. N’oublions pas le tube de l’année, l’énorme King Kuta, qui fait danser tout le monde, même les petites filles de 18 mois !


public-service-broadcasting-the-race-for-spacepublic-service-broadcasting-the-race-for-space21 – Public Service Broadcasting – The Race For Space

Découvert grâce à l’excellent blog I Left Without my Hat, malheureusement inactif depuis quelques mois, cet album m’a enchanté dès la première écoute. C’est l’histoire de la conquête spatiale, racontée avec des samples historiques. Il y a le tube pop Go, qui sample les lancements de navette, il y a le bip de Spoutnik, il y a les discours de politiques et il y a les angoisses des ingénieurs sur terre qui attendent des nouvelles de ceux qui sont dans l’espace sur l’incroyable The Other Side… Le disque a deux faces, une américaine et une soviétique pour symboliser deux visions de la conquête spatiale sur ce concept album dingue. Ajoutons une performance live de haut vol aux Nuits Sonores et on obtient mon principal coup de cœur de l’année, dont j’espère vous faire profiter.


Hors Concours

franckyFrancky Goes to Pointe à Pitre – Francky Goes to Pointe à Pitre

Toute ma jeunesse, j’ai rêvé de faire du zouk gothique. Eux ont réussi à faire du noise zouk et c’est encore mieux que dans mes rêves les plus fous.


run-the-jewels-meow-the-jewels-coverRun The Jewels – Meow the Jewels

Né d’un délire, cet album est le remix d’un des meilleurs de l’année dernière, mais avec des samples de chats. Et il faut reconnaître que ça claque. Et puis la pochette en fourrure, c’est tellement classe. Ces mecs sont géniaux et leur troisième album est annoncé pour 2016. Joie.


La suite arrive, par ordre alphabétique, car c’est vraiment trop dur de tout classer. Vous retrouverez l’intégralité de ce top sur cette playlist. En espérant vous avoir donné envie d’écouter quelques nouveaux trucs et en vous promettant d’essayer de produire plus de dimanche en chansons en 2016, je vous souhaite une bonne année musicale.

!!! – As If

Aphex Twin – Computer Controlled Acoustic Instruments Pt2

Asian Dub Foundation – More Signal More Noise

Autre Ne Veut – Age of Transparency

Battles – La Di Da Di

Benjamin Clementine – At Least For Now

Björk – Vulnicura

CHVRCHES – Every Open Eye

CZARFACE – Every Hero Needs a Villain

Deerhunter – Fading Frontier

Django Django – Born Under Saturn

Dominique A – Eléor

Earl Sweatshirt – I Don’t Like Shit, I Don’t Go Outside

Etienne De Crécy – Super Discount 3

Ghostface Killah & BadBadNotGood – SOUR SOUL

Girlpool – Before the World Was Big

Hot Chip – Why Make Sense?

JC Satàn – JC Satàn

Les Innocents – Mandarine

Iosonouncane – DIE

Lana Del Rey – Honeymoon

Mutiny On The Bounty – Digital Tropics

Prodigy – The Day Is My Enemy

Rone – Creatures

Shamir – Ratchet

St Germain – St Germain

STS, RJD2 – STS x RJD2

Titus Andronicus – The Most Lamentable Tragedy

Ty Segall – Ty Rex

Wilco – Star Wars

Commentaires

Articles les plus consultés