Who the fuck is Arcade Fire ?

 


Ca faisait longtemps que je n’avais pas classé des disques. Et comme j’ai parlé d’Arcade Fire avec les copains des 1000 récemment et que j’avais un jour de congé aujourd’hui (et que leur discographie est relativement restreinte), je me suis remis à mon exercice préféré.

 

Pour changer, je vais présenter ça de manière chronologique. Et on classera ensuite.

 



Funeral (2004) – 9

A l’époque, je suis passé à côté de la hype. En 2004, je n’écoutais plus du tout de rock et si on m’avait dit « mais si, tu vas aimer un truc avec des voix qui chantent en chœur et des tambourins », je ne l’aurais probablement pas cru.

Je sais que le premier groupe du genre que j’ai écouté, ce sont les Unicorns. Je ne sais pas exactement comment je suis tombé sur Arcade Fire ensuite, mais j’ai écouté cet album assez peu de temps avant la sortie du deuxième. J’en garde un excellent souvenir. A la réécoute, je me rends compte qu’il a malgré tout quelques faiblesses, notamment le début du disque, un peu mou. La production est beaucoup plus artisanale que dans mon souvenir, mais cela renforce le côté unique de ce disque.

Et surtout, il y a les tubes. Neighborhood #3 (Power Out), Wake Up, Haïti et surtout l’incroyable Rebellion (Lies) que j’ai écouté des centaines de fois et qui a probablement usé les oreilles des joueurs qui participaient à mon Blind Test à l’époque.

Au final, le disque est moins fort que dans mon souvenir et moins au-dessus du reste de la discographie que je le pensais. Cependant, au-delà d’avoir mérite d’être le premier et donc de permettre au reste d’exister, il contient une énergie qui fait remonter les souvenirs de concert.


 

 


Neon Bible (2007) – 8

Ayant découvert tardivement le premier disque, j’ai rapidement enchainé sur celui-ci. La seule fois que j’ai vu Arcade Fire en concert c’était d’ailleurs sur cette tournée, lors d’un concert aux Nuits de Fourvière qui reste dans mon top 5 personnel.

Je l’ai peu écouté à l’époque mais je le réécoute régulièrement. Je le vois comme la suite logique du premier, un peu moins de tubes mais une production plus léchée et une cohérence d’album plus forte. Néanmoins, aujourd’hui, il me fait un peu moins d’effet que je le pensais.

Reste une de mes chansons préférées d’eux, Intervention, et l’immense No Cars Go. Reste également ce nom d’album, qui s’associe au livre de John Kennedy Toole dans mon esprit (même si visiblement il n’y a pas de lien au départ).

 



The Suburbs (2010) - 8

Étonnamment, alors que j’étais quand même très fan du groupe à ce moment, j’ai jeté une oreille discrète sur ce disque à sa sortie. Je ne l’ai acheté que bien plus tard, dans une quelconque promotion Fnac. Pourtant, je le vois régulièrement cité comme l’album préféré des fans.

En le réécoutant, je comprends mieux pourquoi je l’avais snobé à l’époque. L’album est très pop, moins sombre, presque baroque. Je trouve aussi, à posteriori, une forme de cohérence avec l’album suivant.

C’est un disque qui a moins de tubes, moins accessible mais très cohérent et plein de références musicales. Bref, c’est un vrai plaisir de le redécouvrir aujourd’hui.

 


Reflektor (2013) - 10

Quel disque. Putain mais quel disque.

Je l’ai adoré à sa sortie. Je l’ai écouté en boucle en 2013. Et si, forcément, je l’écoute moins souvent aujourd’hui, le plaisir est toujours présent. A la sortie, je regrettais un second disque moins efficace que le premier mais, tel le bon vin, ce second disque a gagné en maturité et la cohérence de l’album en sort renforcé.

On sent l’influence du label DFA et de James Murphy à la production, ce qui constitue un sacré gage de qualité. On sent l’envie de prendre des risques. On sent le mélange des genres réussis dans cette année 2013 qui remet la funk au premier plan (j’ai toujours associé ce disque à Random Access Memory des Daft Punk, sorti la même année).

Pour moi, ce double disque est le sommet du groupe et un des disques majeurs de la décennie.

 



Everything Now (2017) - 4

J’avais vraiment envie de redonner une chance à cet album. Je l’avais évidemment trouvé affreux à sa sortie et jamais réécouté depuis. Du coup, en mettant le disque dans la platine, je me suis dit « allez, peut-être un miracle ! ». Et donc, non. Mille fois, non. Il y a un joli tube, certes, Creature Comfort, mais le reste est navrant. Il faut reconnaître que le groupe essaie de faire, une fois de plus, autre chose. Mais quoi ? Devenir les nouveaux Coldplay ? Faire de la musique de stade ? Mais même à ce niveau, le disque est raté, avec une sorte de fausse dérision qui masque la grandiloquence.

Un nouvel album est annoncé pour cette année. J’espère vraiment qu’il viendra faire oublier ce disque qui restera comme une simple sortie de route et non comme le début de la fin.

 

Et donc, en classement ça donne :

 

5 – Everything Now - Et encore, t’es cinquième parce que je suis bien obligé de te mettre quelque part.

4 – The Suburbs – C’est un peu injuste de te mettre juste après la grosse bouse du groupe, mais tu restes quand même l’album qui me touche le moins.

3 – Neon Bible - C’est quand même pas mal

2 – Funeral – Si je n’avais pas réécouté les disques, tu serais peut-être premier. Mais non du coup.

1 – Reflektor – Toi, je t’aime vraiment. Je vais probablement te remettre pour la fin de la soirée d’ailleurs.

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